Pour le cas de la nicotine, par exemple, elle va libérer des neurotransmetteurs qui vous procurer une sensation de bien-être à l’individu qui la consomme. Une fois que son taux dans l’organisme diminue, cela va générer des symptômes de manque entraînant de mauvaises humeurs jusqu’à ce que le besoin soit assouvi de nouveau. La dépendance devient ainsi un cycle infernal. Ceci dit, les spécialistes ne ménagent pas leurs efforts pour dénicher des solutions de plus en plus innovantes pour lutter contre cette emprise de l’addiction.
L’une des méthodes qui méritent d’être citées est le sevrage tabagique par une assistance de la réalité virtuelle. Elle consiste en un entraînement à travers des simulations. Lorsque l’état de manque est à son point culminant, les signaux seront reproduits dans un milieu virtuel. Cet environnement rappelle au patient ce dont il a besoin, mais qu’il ne pourra pas avoir. À ce stade précis, il sera accompagné pour ne pas fléchir à la tentation. Le traitement peut aller de quelques heures par semaine jusqu’à un suivi pouvant s’étaler sur toute une année.
Si les résultats scientifiques nous ont fait croire que les drogues (cannabis, cocaïne, tabac, etc.) détruiraient les neurones, il n’en est rien. Ce qui se passe, c’est que ces substances nocives apportent des modifications au niveau des liens qui unissent les cellules nerveuses pour marquer des empreintes durables. Plus la consommation devient plus régulière, plus ces empreintes vont s’imprégner et s’ancrer, ce qui va provoquer l’addiction.
Le Pr Christian Lüscher de l’Université de Genève épaulé par son équipe a mis au point une technique qui consisterait à effacer cette empreinte laissée par cocaïne grâce au laser. L’expérience a été effectuée avec le cerveau de souris. Une fois ayant reçu le traitement, les souris ont retrouvé des comportements normaux. Cette découverte offre tout autant d’espoir en termes de traitement.
La stimulation magnétique transcrânienne est une technique qui consiste à stimuler le lobe du cerveau concerné par des impulsions magnétiques. La séance peut durer environ 30 minutes et ne nécessite aucune anesthésie générale. Ceci dit, cette technique à elle seule n’est pas en mesure de soigner définitivement la dépendance. L’accompagnement d’un psychologique est nécessaire. L’intervention d’un psychomotricien ou d’un coach sportif peut également être requise afin d’assurer un traitement complet pour mieux aider le patient. En effet, peu importe les avancées technologiques en matière de soin de la dépendance, un suivi psychologique reste nécessaire. Dans la plupart des cas, avant même d’entamer le sevrage, le patient doit encore être préparé avec des psychothérapies cognitivo-comportementale. Ces thérapies sont réalisées dans le but d’accompagner l’individu, notamment lorsqu’il fait face à des situations de manque considérable.